Les morilles sont des champignons très convoités ! Mais des cueilleurs inexpérimentés peuvent la confondre avec la fausse morille (Gyromitra esculenta).
Comment ne pas confondre la morille avec la gyromitre ?
La gyromitre, comestible ou toxique ?
La gyromitre ou fausse morille est bel et bien toxique ! En France, celle-ci est responsable de nombreuses intoxications. Par ailleurs et d’après une étude scientifique publiée en Août 2021, la consommation de fausse morille serait liés à de nombreux cas de SLA (maladie de Charcot).
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Les conséquences d’une intoxication à la gyromitre
Gyromitra esculenta, communément appelé « fausse morille », est un champignon qui peut être mortel. Malheureusement, il est parfois ramassé par erreur par des personnes à la recherche de morilles (Morchella).
Mais que se passe-t-il concrètement lorsqu’une personne est intoxiquée par la gyromitre ? Elle ne ressent généralement aucun symptôme immédiatement. Il faut attendre, en général, de 6 à 24 h. Les premiers symptômes comprennent des douleurs à l’estomac, des vomissements et des troubles neurologiques, dans certains cas, le coma.
La molécule toxique, nommée gyromitrine, affecte le système nerveux central et endommage le foie de la victime et éventuellement les reins. Si ce champignon est consommé de manière importante (un plat peut suffire) alors celui-ci peut provoquer la mort quelques jours après son ingestion.
Comment reconnaitre la fausse morille (gyromitre) ?
Ce champignon ressemblant à une morille, le seul critère fiable qu’il faut retenir est l’aspect du chapeau : alors qu’il est formé de circonvolutions chez la gyromitre, à l’instar d’un cerveau, il est composé d’alvéoles juxtaposés chez les morilles.
Le chapeau de la gyromitre (fausse morille)
Le chapeau est cérébriforme (en forme de cerveau), soudé au pied par endroit. Souvent brun. On notera l’absence de véritables alvéoles ou de bords saillants. C’est un bon critère pour reconnaître la fausse morille.
Le pied de la gyromitre (fausse morille)
Le pied est blanc crème, plein au début puis creux à l’âge adulte.
Des zones de pousse différentes !
La gyromitre évolue sur des terrains acides et différents de la morille ! Il est donc rare de les trouver aux mêmes endroits !
Mais alors comment identifier la morille commune ?
Le chapeau de la véritable morille
Le chapeau est rond à cylindrique, creusé d’alvéoles profonds séparés par des côtes saillantes, creux à l’intérieur, blond à brun. Ce critère permet vraiment de différencier la morille de la gyromitre.
Le pied de la véritable morille
Le pied est déformé, creux, couleur crème
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Un mot sur l’Auteur : Guillaume Eyssartier est un mycologue français, docteur en sciences du musée national d’histoire naturelle de Paris. Biologiste de formation et spécialisé en biologie végétale. Il est l’auteur de nombreux articles scientifiques et d’ouvrages à succès de vulgarisation mycologique
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