Apprendre à reconnaître le bon type de sol pour les morilles va vraiment vous aider à trouver des morilles sur le terrain !
Découvrez comment bien identifier le sol, son pH et ses indices pour trouver des morilles.
C’est parti !
Rappel sur l’environnement de la morille
Avant de passer au sol idéal pour les morilles, il est important de faire un rappel important sur l’environnement favorable à la morille. En effet, si la terre est un élément important pour trouver des morilles, celui-ci ne suffit pas. Il faut aussi s’intéresser à d’autres éléments de l’environnement des morilles : les arbres hôtes, sa période de pousse, son altitude, …
Pour savoir rapidement où trouver des morilles, vous pouvez consulter nos cartes des morilles ou vous pouvez élargir vos connaissances en lisant notre article-pilier pour mieux comprendre où trouver des morilles.
Quel type de sol pour les morilles ?
Rentrons à présent dans le vif du sujet : comment diable savoir si le sol est bon pour les morilles ?
Des sols sablonneux à limoneux
Tout d’abord, vous devez savoir que la morille préfère les sols bien drainés, qui permettent à l’eau de circuler librement. Évitez donc les sols trop argileux qui, au contraire, retiennent l’eau et sont peu perméables. Cependant, on évitera les extrêmes : il vaut mieux un sol limoneux plutôt qu’un sable sablonneux.
Quelle est la différence entre le sol sablonneux et limoneux ? Le sol sablonneux est formé majoritairement de sable et donc de particules assez grossières. Ces terres ont tendance à très bien filtrer l’eau, mais aussi à être lessivées très rapidement, ce qui n’est pas une très bonne chose pour la conservation des éléments nutritifs. Au contraire, le sol limoneux est le juste compromis entre le sol argileux et le sol sablonneux : il draine bien tout en conservant les éléments nutritifs.
Pour résumé : le sol sablonneux est l’opposé du sol argileux. Et le sol limoneux est un intermédiaire intéressant entre ces deux-là.
Comment identifier ces sols sur le terrain ?
- Prenez une poignée de terre dans votre main.
- Essayez de former une boule lisse :
- si la boule est bien lisse, compacte, se tient bien, alors vous êtes plutôt sur un sol argileux.
- si la boule s’effrite un peu, a du mal à se tenir, alors vous êtes plutôt sur un sol limoneux.
- si vous n’arrivez pas du tout à former de boule car la terre est trop friable, alors votre sol est plutôt sablonneux.
Bien entendu, notre approche est très simplificatrice, mais cela vous permet de comprendre la logique derrière cette qualification des sols.
Et doit être calcaire !
Les éléments calcaires sont des éléments importants pour trouver des morilles. En effet, les éléments calcaires, quand ils sont bien diffusés dans le sol, augmentent le pH de celui-ci. Et vous le savez sûrement, mais la morille pousse sur des sols neutres à basiques. C’est d’ailleurs le point que nous allons aborder maintenant.
Le pH optimal du sol pour les morilles
La valeur du pH
Vous allez nous dire « personne ne se balade avec un pH-mètre pendant une promenade ». Eh bien, nous si ! Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un prérequis pour estimer le pH du sol. Nous le verrons d’ailleurs dans la suite de l’article.
Par ailleurs, connaître la valeur précise du pH d’un sol n’a pas vraiment d’intérêt, ce que vous devez retenir, c’est que le pH de votre terre ne doit pas être trop bas. S’il est égal ou supérieur à 6, c’est raisonnable. Cela correspond à un sol légèrement acide à basique.
Concrètement, comment identifier le bon pH ?
Pour vous assurer que le pH du sol est suffisamment élevé pour les morilles, utilisez la végétation qui vous entoure. En général, on utilise la végétation calcicole et la végétation acidophile.
La végétation acidophile est utilisée pour savoir si le sol est trop acide. Si, par exemple, vous croisez énormément de fougères ou de bruyères alors vous êtes sur un sol très acide à acide et il ne sert à rien de s’obstiner sur ce type de sol. En revanche, si vous croisez des plantes acidophiles en quantité très faible de manière sporadique, alors ce n’est pas un mauvais signe, bien au contraire. Cela peut signifier que la plante est présente, mais que les conditions sont trop mauvaises pour qu’elle ne s’y épanouisse : signe d’un sol non-acide, donc calcaire…
Par ailleurs, et comme double indice, vous pouvez utiliser la végétation calcicole. Cette végétation, vous l’aurez compris, pousse sur des sols dont le pH est élevé. Voici une liste non-exhaustive :
- L’ail des ours (Allium ursinum)
- L’asperge des bois (Ornithogalum pyrenaicum)
- La primevère officinale (Primula veris)
- La ficaire (Ranunculus ficaria)
- Le lierre rampant (Hedera helix)
- Le lierre terrestre (Glechoma hederacea)
- Le lamier tacheté (Lamium maculatum)
- L’orchis mâle (Orchis mascula)
- L’euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides)
- L’hellébore fétide (Helleborus foetidus)
- La parisette à 4 feuilles (Paris quadrifolia)
- La petite pervenche (Vinca minor)
- L’aspérule odorante (Galium odoratum)
- L’épervière des murs (Hieracium murorum)
Trouvez des morilles avec nos cartes !
Le sol n’est pas le seul élément à prendre en compte, il y a aussi les essences, l’altitude, l’exposition… Tous ces éléments sont regroupés sur nos cartes et vous permettent de savoir très rapidement où se trouvent les meilleurs coins à morilles dans votre région. Consultez nos cartes régionales ici !
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