Aujourd’hui, nous allons nous intéresser aux pézizes ! Elles sont de très bons indicateurs pour la morille !
Découvrez comment identifier les pézizes d’intérêt et pourquoi elles sont intéressantes ! C’est parti !
Une brève histoire sur l’ordre des Pezizales
Cet ordre regroupe (les noms vernaculaires) : Morille, Pézize, Truffe, Gyromitre et Helvelle.
Il regroupe les champignons qui produisent des asques operculés.
La plupart des espèces produisent des apothécies. Pour simplifier, celles-ci désignent des fructifications en forme de coupe.
Par ailleurs, vous constaterez une similitude morphologique très intéressante entre une morille et une pézize. La morille n’est jamais plus qu’un ensemble de pézizes collées les unes aux autres, comme on le voit sur l’image ci-dessous.
Les pézizes qui peuvent vous aider à trouver des morilles
Certaines pézizes partagent le même biotope que les morilles ! Ceci est particulièrement vrai pour les morilles blondes ! Découvrez dans la suite, les deux pézizes que vous devez absolument connaître !
La Pézize veinée ou Oreille de cochon – Disciotis venosa
La pézize veinée est très intéressante à bien des égards !
Premièrement, elle pousse avec un peu d’avance par rapport aux morilles blondes ! C’est donc excellent d’en croiser, car cela annonce le début de la saison des morilles ! Deuxièmement, celle-ci pousse dans des biotopes similaires à la morille ! C’est le genre d’indice qui doit vous pousser à inspecter avec rigueur et attention un nouveau coin !
Finalement, celle-ci est assez « simple » à identifier ! Son chapeau est souvent « déformé » et onduleux, veiné souvent en réseaux denses, plissé. Sa marge est ondulée et fragile. Sa cuticule extérieure est blanchâtre à beige alors que l’intérieur est d’un brun clair à foncé. Son pied est très court et trapu, souvent bien fixé au sol. Son odeur est typique ! Elle dégage une très forte odeur d’eau de Javel.
La pézize écarlate – Sarcoscypha coccinea
La pézize écarlate est la deuxième pézize qu’il faut avoir à l’esprit !
Pour commencer, elle pousse bien en amont des morilles ! En général, elle est plus fréquente entre mi-février et mi-mars ! Celle-ci vous offrira donc la possibilité de commencer à repérer des spots à morilles jusqu’à 1 mois avant le début de la saison ! Vous pourrez ainsi prendre un peu d’avance dans vos recherches !
Comme vous l’aurez compris, celle-ci est calcicole (elle aime les sols calcaires, tout comme la morille.). C’est donc un bon bio-indicateur pour trouver des morilles.
Initialement sphérique, la pézize écarlate prend, par la suite, une forme en coupe peu profonde, avec des bords enroulés. La surface intérieure est lisse et rouge écarlate. La surface extérieure est blanchâtre à rosée. Le pied, lorsqu’il est présent, est corpulent et peut atteindre 4 cm de long (s’il est profondément enfoui) pour à peine 1 cm d’épaisseur. Il est souvent blanchâtre.
En revanche, celle-ci peut être facilement confondue avec sa cousine, la Pézize d’Autriche (Sarcoscypha austriaca).
Pour distinguer la véritable pézize écarlate de sa cousine, il faudra observer les poils à l’arrière de la coupe :
- Si les poils sont en forme de tire-bouchon, alors il s’agit de la Pézize d’Autriche (qui est d’avantage montagnarde, par ailleurs)
- Si les poils sont plutôt droits, alors il s’agit plutôt de la Pézize écarlate. C’est celle-ci qui nous intéresse.
D’autres indices à retenir
Loin de nous l’idée de faire un résumé de tous les indices possibles pour trouver des morilles, mais voici quelques éléments à garder à l’esprit sur la nature du sol (calcaire) pour les morilles :
- Un sol calcaire peut parfois comporter de petits blocs calcaires de taille plus ou moins importante.
- Un sol calcaire héberge rarement une grande quantité de plantes acidophiles. (dont la fougère)
- Certaines plantes ne poussent que sur sol calcaire. Il peut-être bon d’avoir à l’esprit les principales : l’ail des ours (Allium ursinum), l’anémone blanche (anémone ranunculoide), l’aspérule odorante (Galium odoratum), la ficaire (Ranunculus ficaria), l’hellébore fétide (Helleborus foetidus), le lamier tacheté (Lamium maculatum), la petite pervenche (Vinca minor), la primevère officinale (Primula veris)…
Trouvez des morilles avec nos cartes !
Il existe quelques cartes géologiques sur Internet d’une précision assez grossière, en général. Mais celles-ci peuvent tout de même vous aider à identifier les zones les plus intéressantes.
Malheureusement, les solutions sur internet ne sont pas vraiment satisfaisantes et compliquées à utiliser.
C’est pour cette raison que nous avons décidé de créer notre propre carte en ligne qui comporte la majorité des indices pour vous orienter directement sur les meilleurs coins de votre région pour rechercher des morilles.
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Bravo d’avoir lu l’article en entier ! Vous voici muni de nouvelles informations pour parfaire votre chasse de la morille !
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